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Cyrille Thouvenin : l'interview des internautes.

Chose promise, chose due ! C'est autour d'un Coca-cola light que nous avons retrouvé Cyrille pour la fameuse interview composée de vos questions ainsi que des nôtres. Bien sûr, pour plus de facilité, nous nous sommes permis de regrouper certaines questions qui abordaient le même thème et pour être complètement honnêtes, nous avons choisi d'éviter les questions un peu trop personnelles. Vous pouvez réagir à cette interview en vous rendant sur le forum du site où un post a été spécialement ouvert pour l'occasion. Bonne lecture.

: Quels sont tes projets pour l'année prochaine (cinéma, théâtre... implantation capillaire?!)

: Implantation capillaire ? En ai-je vraiment besoin ? Rien de prévu de ce côté-là pour le moment

Pour ce qui est de mes projets, je peux en parler mais moi je suis un garçon du présent ! Pour 2005, je veux que se concrétise le projet de réalisation qui germe depuis quelque temps dans ma tête mais je ne veux pas trop anticiper ! J'ai envie de raconter, envie de filmer. en gros, je n'ai pas envie de me taire ! Continuer à parler est le mot d'ordre de l'année.

: Vas-tu facilement vers les autres et pardonnes-tu facilement ?

: Je pense que cela dépend surtout des autres, je ne suis pas rancunier mais je n'oublie pas.

: Où en es-tu dans l'écriture de poèmes ? Vas-tu les publier ? Même question pour le dessin.

: Des poèmes ?!? Je n'ai jamais écrit de poèmes. De toute ma vie !

: Tu voudrais nous faire croire que tu ne t'es même pas amusé à écrire un petit poème à la jolie fille de ta classe, l'intouchable beauté ?

: Même pas ! Et pour ce qui est du dessin, j'ai une très mauvaise technique, j'ai étudié le dessin et la peinture chez un artiste peintre durant toute mon enfance et mon adolescence, mais non, je n'aime pas ma technique, . je n'aime pas ce que je raconte.

: Tu dessines pour toi malgré tout ?

: Je m'interdis de dépasser le stade du dessin de 4 ans, 5ans. Je me l'interdis, je me censure dès que je dépasse ce stade.

: Comptes-tu retravailler avec Constantino Ruiz Lopez ?

: Je garde un souvenir très sympathique de la séance photo mais il n'est pas en projet que nous retravaillions ensemble.

: Quels sont les endroits que tu aimes le plus à Paris ? Je me rappelle que tu avais déjà répondu à cette question dans plusieurs interviews. Tu mentionnais
la Fnac par exemple.

: Je suis allé il y a 2 jours à
la Fnac et j'ai eu l'impression d'avoir 85 ans ! Je regardais les disques il n'y avait presque plus qu'un seul rayon « soul funk hip hop rap » et je ne m'y suis pas retrouvé ! Résultat : je suis allé au rayons livres !

Sinon, j'aime beaucoup l'île Saint-Louis et tout ce qui me rappelle le Paris des cartes postales dont je rêvais petit.

: Tu es plutôt Paris de jour ou de nuit ?

: Je suis plutôt diurne, Paris j'en profite de jour Et la nuit, je me la réserve pour mes insomnies à domicile.

: Aimes tu les vacances ?

: Ces derniers temps, je n'arrête pas de bosser et je me suis offert des vacances au moment de Noël et je les ai vraiment appréciées. Je déteste me déplacer mais j'adore être ailleurs. Prendre le train, l'avion, la bagnole, ça me dégoûte et m'angoisse ! J'attends la téléportation, c'est mon plus gros fantasme !

: Tu es plutôt ville ou campagne ?

: J'ai toujours rêvé d'être à Paris donc je suis plus de la ville. J'ai une profonde aversion pour la mer qui me rend très mal à l'aise. La montagne passe encore, mais pas trop longtemps !

: Si tu réalisais ou écrivais un scénario de film, quel serait le thème, la trame, le style (dramatique, comédie...) ?

: J'en ai écris beaucoup.J'ai remarqué qu'il y avait toujours un point commun à tous ces scénarios : un être esseulé. A chaque fois, il y a une personne extrêmement seule quelque soit l'endroit où elle se trouve et son entourage.

: Sans faire de psychologie de bazar, peut-on faire un rapprochement entre ces personnages extrêmement seuls et ta propre personne ?

: Ç'est un simple constat, ce n'est pas du tout voulu, mais c'est toujours comme ça.

: Quand tu écris, tu situes tes histoires dans notre siècle ou bien tu t'évades vers d'autres époques ?

: C'est toujours contemporain.

: Et comment écris-tu tes scénarios ? Tu picores des idées à droite et à gauche et tu construis un puzzle ou bien tu sais dés le début ce que tu veux obtenir comme résultat final ?

: Cela dépend de ce que j'écris. Il m'arrive de picorer mais en ce moment, pour ce film qui sera sans doute LE premier, je savais ou je voulais aller dès le départ.

: Le commun des mortels (moi entre autres) imagine les artistes - et les comédiens renommés notamment - comme des personnes très occupées et pour qui il est très difficile de conjuguer vie privée et vie publique. Sans vouloir toucher au domaine de la vie privée, qu'en est-il réellement ? Réussis-tu à mener une vie privée en parallèle ou ta vie publique prend-elle beaucoup de temps ?

: Ma vie privée va très bien merci ! Je rentre chez moi tranquillement, sereinement, il n'y a pas de problème. Ça peut paraître assez curieux, mais ces derniers mois j'ai eu très peu de temps pour moi. Quand je ne suis pas sur un film, une pièce ou tout autre projet précis, je travaille beaucoup. C'est un leurre de croire que le travail n'est que dans le jeu, les tournages. Une fois que je tourne, je suis en vacances.

: On a souvent l'image du comédien angoissé, est ce que c'est ton cas ?

: De moins en moins, ça se ressent, non ?!

: Pas faux, tu parais moins angoissé qu'il y a 2 ans.

: Ouf  ! J'ai libéré pas mal de poids. Je suis de moins en moins angoissé. L'angoisse a fait place à plus de labeur.

Concrètement, je travaille beaucoup sur mon interprétation, en étudiant avec un coach américain des méthodes de l'actor studio en workshop. Je lis aussi infiniment plus. Tout ça me perturbe beaucoup car je suis plutôt quelqu'un de léger, mais il faut bien grandir. Je m'enrichis, je donne des cours d'art dramatique.Maintenant, je suis plus dans le labeur et non dans le « est ce qu'on va m'appeler, est ce que je vais recevoir un bon scénario demain ? ».

: Quel rapport as-tu en tant que comédien avec la nudité ? On vient de te voir poser nu (ou presque) dans Shoes-Up et l'on te voit nu (ou presque) dans La confusion des genres. Est-ce facile pour un comédien de se livrer ainsi ? Comment réagit-on la première fois ?

: C'est marrant, j'ai bossé il y a quelque temps avec un pote (Jérémie ELKAÏM) sur ce thème. J'en ai parlé pendant 2 heures, c'est assez amusant d'en reparler aujourd'hui.

Alors, quel rapport entretiens-je avec mon corps ? Là, on rentre dans l'intime le plus total ! En ce qui me concerne, le véritable problème réside dans le fait que j'ai toujours eu un rapport particulier avec mon corps puisque j'étais un enfant très gros. J'ai été très gros jusqu'à l'age de 16 ans. obèse. Donc j'ai encore de moi une image déformée. Le seul problème que j'ai, ce n'est pas un problème de morale, ça, je me fout complètement qu'on me vois nu mais je me pose sans cesse la question : Est ce que mon corps est assez beau pour être vu ?

En fait, j'angoisse de savoir si je suis assez musclé, assez sec, assez tonique assez ceci, assez cela. Je pense que la pudeur du cour est un peu plus essentielle. Je préfère rendre mes personnages pudiques à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur. Etre un mec à poil c'est pas le plus dur, la seule chose c'est que chez moi cela entraîne une certaine rigueur. Je ne mange plus que de la salade 15 jours avant le tournage de la scène !... J'ai encore des obsessions liées à mon passé.

: Et cela malgré l'image que te renvoient les gens que tu rencontres aujourd'hui ?

: Malheureusement, cela ne s'arrête jamais ! Je n'arrive pas à m'y faire. Je serais toujours le gros de la cours de l'école.

: As-tu eu des propositions pour du théâtre ?

: Oui, j'ai un beau projet, une très belle pièce. Ca devrait être joué dès novembre à Paris. On en parlera plus tard.

: As-tu une préférence entre le cinéma et le théâtre ?

: Non, moi, je voudrais tout faire ! Le cinéma c'est 2 mois où l'action se découpe en périodes de 2 minutes, moments où tu te retrouves devant la caméra alors que le théâtre, c'est 4 à 5 mois avec une équipe que tu fréquentes presque 24h/24h. Tu pars en tournée, tu as le rapport avec le public. Ce n'est vraiment pas comparable. Les deux me font grandir mais différemment. C'est comme si l'on te demandait de choisir entre ton père et ta mère, tu as peut être une préférence mais cela ne veut pas dire que celui que tu ne préfères pas ne t'a pas aidé.

: Dans quel film aurais-tu aimé tourner ?

: J'aurais adoré être dans n'importe quel film d'Ingmar Bergman, j'aimerais être dans n'importe quel film de David Lynch, dans n'importe quel film d'Alerandro Amenábar et puis, plus concrètement, j'aimerais être un James Bond mais je n'ai pas l'accent assez british !

: Pense-tu qu'un film puisse faire évoluer les mentalités ou la vision de certaines personnes ? (cf. "Juste une question d'amour")

: Je ne sais pas si le film défendait quelque chose mais il avait un propos assez fort. Il revendiquait le coming-out et c'est peut-être cet aspect-là qui me plaît le moins dans ce film.

: L'idée du coming-out te dérange ?

: L'idée de devoir revendiquer des choix intimes à la terre entière et de soi-disant se sentir mieux, je trouve ça abjecte. »Faute avouée, à moitié pardonnée » !

: On peut re-situer le film dans l'actualité et se dire qu'il mettait en lumière une certaine homosexualité ?

: Bien sûr et on l'a fort bien fait avec Stéphan et Christian ! Mais à l'époque, je me souviens très bien avoir reçu beaucoup de lettres de jeunes garçons âgés de 15-16 ans qui n'avaient encore jamais été amoureux de personnes et qui écrivaient à peu prés ceci : « Je sens que je suis amoureux des garçons et grâce à votre film, je vais pouvoir le dire à ma mère demain ! ». J'ai répondu à certains car leurs courriers étaient de vrais appels au secours, mais j'avais envie de leur dire, vivez votre vie d'abord et ensuite vous en parlerez si l'envie est encore là !

On est dans une société où l'on est redevable de choses aux autres. On doit absolument être fier de ce que l'on est, on n'a plus droit aux secrets. Tout doit être lisse, il n'y a plus rien de subversif ! Je n'aime pas beaucoup cette dictature du bien-être. Tout cela me perturbe beaucoup.

Je pense que le film a en effet fait évoluer les choses, mais je ne suis pas sûr que ce soit pour un bien certain. Moi je ne suis pas (on va me prendre pour un grand réac !!!) pour le fait de trop bousculer les choses. Tous ces gens oppressés qui tout d'un coup explosent, engendrent d'autres travers pas vraiment bienvenus. Moi j'aime la lenteur et la discrétion. Aujourd'hui, on ne peut plus avoir une série sans le couple homo et on voit ce que cela donne. Quand je vois les « Queers » sur TF1 je me dis que ce qui a été fait avec « Juste un question d'amour » n'a servi à rien.

: Pourrais-tu jouer n'importe quel rôle ou y a-t-il des choses que tu ne voudrais pas jouer ?

: J'estime que tout est légitime à partir du moment ou cela sert un récit. Je viens de jouer le rôle d'un jeune facho avec tout ce que cela comporte mais cela servait un propos. Maintenant, si c'était la biographie de Jean-Marie le Pen et que ce soit un truc extrêmement consensuel et bienveillant pour lui, évidemment, je ne le ferais pas.

: Envisages-tu de te situer en tant qu'écrivain ?

: J'ai tâché mais aujourd'hui je me le refuse. Parce que ce n'est pas donné. Au moins, le scénario a cela de plus avantageux, c'est que cela demande une forme plus didactique, plus simpliste. Il est vrai que j'avais commencé un roman, mais la paresse mélangée à la lâcheté avec l'équation « qui suis-je pour faire ça » = on arrête là !

: Supportes-tu facilement de relire tes mots ?

: En matière de scénarios, oui ! Mais pour d'autres écrits, à la relecture cela ne passe pas. Cela fait au moins 2 ans que je ne me suis pas remis à l'écriture.

: Quel est le film dont tu es le plus fier ?

: C'est une question un peu méchante. Fier pour quoi ? Dans quel sens ? Chacun des 3, 4 films que j'aime vraiment ont apporté un petit quelque chose, soit à moi soit à d'autres. Parler du film dont je suis le plus fier, c'est comme si l'on me demandait « quel est ton meilleur ami ? ». Donc ce serait injuste mais je peux dire qu'il y en a 3 que j'aime infiniment.

: Dernièrement Pascal Obispo a réalisé pour « Ensemble contre le sida » le clip "'Y a pas un homme" avec 64 comédiens, aurais-tu aimé y participer ?

: Je suis donateur pour « Action contre le sida » et j'ai déjà signé une plaque commémorative parce que je me sens impliqué. Je participe avec entrain mais aussi, et il ne faut pas l'oublier, parce qu'on y est contraint ! Pour reprendre une des expressions de ma grand-mère : « on va sur la lune mais on soigne pas le cancer », J'aimerais bien qu'on aille aussi explorer les cellules-souches pour que l'on puisse enfin en terminer avec cette infamie.

: Comment vois-tu l'avenir de ta carrière ?

: En tout cas, sûrement pas en termes de carrière ! L'avenir, je le vois, j'espère le moins terne possible, le moins angoissant possible, le moins malheureux possible, mais cela dépendra des conditions climatiques, des conditions politiques... Ma carrière je n'y pense plus du tout, c'est une de mes résolutions pour l'année 2005 ! Je ne voudrais jamais faire ce métier de façon dilettante ou anecdotique, mais je ne fonctionne plus en termes de carrière.

: Que penses-tu du cinéma français ? Face au ciné US ?

: Je vais plutôt parler de production française même si cela va sembler présomptueux de ma part. Je n'ai pas une place prépondérante, mais justement je crois que j'ai assez de recul pour pouvoir en parler.  Je crois qu'on a ces dernières années, fait beaucoup d'erreurs. J'ai encore un point de vue sur ce métier qui est complètement romantique, poétique et con, mais je crois au cinéma en tant qu'Art. Mais à partir du moment où le vendre à tout prix et au plus grand nombre devient une priorité, et bien on fait de grosses conneries, avec des comiques de télévision à la mode et on délaisse les auteurs.

: Peut on parler d'américanisation du cinéma français ?

: Je crois que c'est pire que ça, c'est le fantasme que pourrait être un film à l'américaine. Heureusement le cinéma français ne se résume pas qu'à ça compte tenu du succès de certains films plus modeste comme « l'esquive ». J'espère que cela va réveiller les consciences. Je suis peur être trop pessimiste. 

Pour ce qui est du cinéma américain, la nouvelle génération de cinéastes est gonflée par « la nouvelle vague », gorgée par le cinéma italien. En télé, par exemple, il y a une rigueur, des choses extrêmement précises, belles et denses, comme on pouvait le faire plus facilement dans le cinéma des années 60.

: Parmi les acteurs/actrices jeunes, qui t'a le plus bluffé ?

: Moi, j'aime Julie Depardieu ! Pourquoi ? Parce que je la trouve émouvante en tout point. Elle donne, il y a peu de calcul, c'est sans arrière-pensées. J'aime aussi un acteur français pas très connu qui s'appelle Marc Citti qui porte en lui plein de belles émotions et que l'on voit bien évidemment trop peu.

Et au niveau international, dans un tout autre style, j'ai une assez grande admiration pour Nicole Kidman. Sinon, j'ai aimé la petite de l'esquive, Sabrina Ouazani, on voit qu'elle donne sans compter.

: Peut-on vivre correctement en 2005 en étant acteur ?

: Cela dépend ce que l'on entend par correctement. Je vis de toute façon au-dessus de mes moyens ! Dès que je m'approcherai de l'état correct et non plus de l'état agréable, je dégagerai ! Je ne veux plus souffrir.

: Tu t'imagines acteur à 70 ans ?

: J'aimerais bien ! J'essaye déjà de m'imaginer acteur à 30 ans, mais je me vois bien acteur à 90 ans

Nous voici arrivés au terme de cette entrevue qui vous aura permis de connaître un peu mieux Cyrille. Si vous auriez aimé poser une question à Cyrille, soyez rassurés, il y aura bien, un jour ou l'autre, un nouveau rendez-vous avec les internautes ! En attendant, n'hésitez pas à rejoindre le forum consacré à Cyrille pour partager vos avis sur cette entrevue !

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© cyrillethouvenin.netV2.0- juin 2004
 
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