Retour à l'accueil.
 
 
Le sommaire et ses infos
Toute la filmo de Cyrille
Retour sur une jeune carrière...
La presse et Cyrille
les chats et entrevues exclusifs
Les photos de Cyrille
Les passions de Cyrille
Faites vos achats !
Fonds d'écrans, photos...
Les choix de la rédaction
Tout savoir sur le site

Georges est un homme qui gère sa vie professionnelle et sa vie de famille de façons relativement ordinaire. Jusqu'au jour ou arrêté par la police est placé en garde à vue il se voit accusé de détournements de fonds. Bientôt, son interrogatoire tourne au cauchemar...

Année : 2000 - Durée : 1h37 - Une coproduction ARTE France - BFC Productions
Réalisateur :
Marco Pauly
Scénario :
Odile Barski et Marco Pauly
Image :
Pierre Novion
Son :
Bruno Charier
Montage :
Jean-Pierre Guntz
Décors :
Marc Thiebault
Costumes :
Marie-Christine Casse
Maquillage / Coiffure :
Annie Habans
Productrice déléguée :
Françoise Castro, BFC Productions
Directeur de la fiction ARTE France :
Pierre Chevalier

Georges Brunel est médecin. Il travaille dans une clinique de remise en forme. Marié, deux enfants qu’il quitte, comme chaque matin, de bonne humeur, dans l’échange quotidien d’une vie qui ne paraît pas poser de problème. Il prend sa voiture et se rend à son travail. Survient l’événement. A onze heures tapantes, deux officiers de Police, Vido et Lavigne se présentent et l’emmènent menottes aux poignets. Georges est soupçonné d’escroqueries dans le cadre du “scandale des cliniques”. Les deux policiers, le brutal Vido et le doux Lavigne, ont vingt heures pour le faire avouer : les interrogatoires commencent et, avec eux, l’attente et l’angoisse…

Robin Renucci :
Georges
Kathe Loaisa :
Axelle
Cyrille Thouvenin :
Lionel
Rodolphe Pauly :
Victor
Jacques Penot :
Vido
Matthias Van Khache :
Pierrot
Yves Verhoeven :
Lavigne
Marie Rivière :
Hélène
Marion Courcoux :
Nathalie
Nasser Zerkoune :
Xavier
Sacha Bourdo :
Dealer
 


Note d'intention :

Le film commence par une succession de scènes vives, rapides. Juste avant l'accident. Un quotidien banal, sans aspérité particulière, qui, chaque jour, se reproduit de façon plus ou moins analogue. Une façon de prendre les choses du bon côté.

On découvre Georges : un homme attentif aux siens, désinvolte face aux petits tracas de la vie, efficace dans son travail. Quelque chose d'inquiétant se trame. On ne sait pas quoi encore, mais on sent que ça ne peut pas durer, que ça va venir. Quand on vient arrêter Georges Brunel, ostéopathe de son état et spécialiste de la remise en forme, il est en train d'apprendre à un malade comment respirer pour vraiment se détendre. La détente aura lieu autrement. La police a appuyé sur une invisible gâchette et tout se désorganise. Surprise, fébrilité, affolement, tout se précipite et se dérègle. En quelques secondes, la vie de Georges bascule. Il faudra vingt heures de mieux pour qu'elle se désagrège.

C'est cette lutte que va décrire le film. L'action proprement dite y a sa part : interpellation, menottage, arrivée au commissariat. Un enchaînement implacable mené par les flics de façon neutre et tranquille comme une mécanique. Du côté de l'institution, pas de sentiments, pas d'absence de sentiments. On fait son travail. Les flics au travail pour assurer le fonctionnement d'une machine à juger qui part en quenouille, à l'image de ce local immonde qui est celui de la garde à vue, cette cellule où on peut se demander ce qui est mis en examen. A un moment, Georges le demandera à ses geôliers. Comme pour le reste, il n'aura pas de réponse, c'est à lui de répondre. Tout ce qui semblait s'enchaîner naturellement est hors-jeu. Place aux points d'interrogation, à l'infini, à la peur, à l'angoisse. Georges est bien moins suspect que cette réalité fictive où, dans cet interrogatoire, on l'enferme. Dès lors, on filme la réalité d'un cauchemar vivant. Et on s'enfonce dedans de la façon la plus réaliste possible, tant il est vrai que ce genre de cauchemar pèse bien plus lourd qu'une réalité dont on gère en partie les tenants et les aboutissants.

Georges a en face de lui des gens qui possèdent des preuves qu'il ne connaît pas. Georges lutte. Fait preuve d'humour au début. Ensuite, ça se détraque, tout se détraque, même respirer il n'y arrive plus. En face, un mur qui, pourtant, se fissure. A son insu.

Montrer le fonctionnement ou le dysfonctionnement de la machine, c'est aussi l'enjeu de ce film. Les apartés des flics permettent de mesurer les moments de leur avancée, mais aussi ceux où ils perdent les pédales. Ne pas hésiter à les souligner, à montrer ce qu'on voit rarement : le quotidien du commissariat, ni sentimental, ni épique, l'absurde plutôt, quand on se débat dans un univers qui, chaque jour un peu plus, vous dépasse. Les flics sont débordés, on le sait. Montrer cette autre vie du commissariat, ses trous de sens, ses ponctuations saisies entre deux portes, là où les choses se disent. Où l'on se confie. Où l'on se relâche. Toujours traquer là où ça dérape. Sans pour autant perdre la notion d'acharnement. Au contraire. C'est parce que le système marche sur trois roues que ses points d'appui sont en torsion. Questions, réponses, déplacements, actes manqués, lapsus (de part et d'autre), silences, variations de la lumière où entre en compte le jeu des lampes si chers à la mise en scène "psychologique" des flics dans ce genre de séances. Au fur et à mesure des heures qui passent et du système qui se resserre, on s'approche davantage de Georges. Plus Georges perd pied, plus il perçoit les choses d'une façon particulière, plus il les interprète. Une déformation de la réalité à la hauteur d'un mauvais rêve. Une angoisse sans mystère. Les flics font leur travail. Du mieux qu'ils peuvent. Il n'y a pas de mystère.

L'utilisation des petites caméras numériques est précieuse dans cette relation où les points de vue varient et s'entrecroisent avec la légèreté et le toucher nécessaires. Mobilité, précision, jeu des contrastes, changements de rythme, couleurs plus ou moins affirmées travaillées avec la souplesse qu'autorise le numérique, participent à l'émotion sans effet trop apparent. Cela permet un style où ce qui est de l'ordre de la fiction occupe le terrain comme une réalité visitée de fond en comble, en plongée, et en lieu et place des miroirs habituels qui nous cantonnent au reflet. Faire sortir l'inconnu d'une situation réelle, lui restituer sans artifice son inquiétante présence, c'est la gageure. Pour cette garde à vue, la visée est de faire ouvre utile. Porter par une fiction vraie un témoignage.

Marco PAULY



Quelques mots sur le réalisateur

Marco PAULY

Après Les Petites canailles sur Canal + et La Famille Ramdam sur M6, il réalise plusieurs téléfilms dont Le Temps d’un éclair (1997), La Caracole (1998) et récemment Jalousie (2001). Il a également tourné des documentaires et a réalisé plus d’une centaine de spots publicitaires pour Renault, Gillette, Danone…

 
       
 

Abonnez-vous à la lettre d'information afin d'être tenu au courant des mises à jour du site !

Inscription Désinscription
Votre Email
 
 
Vous avez des infos à partager ? Envoyez-les à notre équipe en cliquant ici !
© cyrillethouvenin.netV2.0- juin 2004
 
Retour à l'accueil